Interview de Sophie
Dans un mois « Indiana Teller », le nouveau héros sortit tout droit de l’imagination débordante de Sophie Audouin Mamikonian va faire une entrée que l’on espère fracassante dans vos bibliothèques. Génération Taraddicts est déjà dans les starting-blocks et tel une petite souris est allé voir la maman du futur best-seller afin de voir comment elle se sent à maintenant quelques semaines du grand jour.
G.T : On est à un mois de l’arrivée en librairie de ton fils de papier. Comment appréhendes-tu ce moment ? Es-tu inquiète ? Plus que pour Tara, autant ou moins ?
S.A.M : Oh là là, bien plus, j’angoisse à mort, c’est tellement différent ! J’appréhende les réactions des taraddicts. Et surtout surtout j’espère du fond du cœur qu’ils vont aimer ma délirante histoire de loups-garous !
G.T : Avec Indiana tu écris pour un personnage masculin et en plus le récit est à la première personne, est-ce que ça a rendu la tâche plus difficile ?
S.A.M : Oui, parce que, bien évidemment, j’ai des réactions de fiiiilllle. La première chambre d’Indiana aurait fait fuir n’importe quel garçon, heureusement que ma copine Martine, Dorothy et Elsa me l’ont signalé !
G.T : Peux tu nous parler un peu d’Indiana, comment es-t-il né, quand et pourquoi ?
S.A.M : J’étais très très en colère contre quelque chose et j’avais donc le choix entre deux solutions. Mettre une batte de base-ball dans la figure de la personne qui m’avait énervée ou écrire Indiana Teller. Comme j’avais pas de batte de base-ball sous la main, ben j’ai écrit Indiana. Cela dit, cela faisait un bon moment que je voulais écrire quelque chose sur le retour dans le temps et les loups-garous, du coup, donc plutôt que de faire deux livres, j’ai réuni les deux thèmes dans le même ! Et puis j’en avais marre de baver devant les abdos de Jacob, il fallait que j’en trouve un encore mieux !
G.T : Tu t’attaques à un sujet déjà mainte et mainte fois évoqué surtout en ce moment, les loups-garous est-ce que ça t’as posé des problèmes pendant l’écriture, est-ce que tu as hésité à le sortir ?
S.A.M : Non pas du tout. D’abord parce que je sors complètement du truc « je suis un loup-garou ». Indiana n’est pas un loup et le regrette bien d’ailleurs. C’est plutôt spider man. Il est moins beau, moins efficace, moins puissant que les autres, mais il a un pouvoir qui va lui permettre de faire le bien. C’est un héros solitaire. C’est justement là où le challenge est intéressant, faire en sorte de créer une histoire où il y a des loups-garous mais qui en réalité n’est pas une histoire de loups-garous.
G.T : Parlons un peu plus du roman en lui-même, depuis la mise à disposition du chapitre 1, beaucoup de questions se posent et une revient régulièrement à croire que les Taraddicts sont un peu chauvins : Pourquoi avoir choisi les USA comme décor ?
S.A.M : Ben parce que planquer une communauté de loups-garous en France, c’est presque impossible. Notre pays est tout simplement trop petit. Le Montana est très peu peuplé, on peut marcher pendant des jours sans croiser âme qui vive. Et puis en plus, je revenais d’un voyage au Canada, juste à la frontière avec le Montana alors c’était facile pour moi de décrire cet endroit que je connais.
G.T : Indiana a un pouvoir un peu particulier, c’est un rebrousse temps. Est-ce que tu aimerais toi-même remonter le temps ? Et si tu le pouvais, y-a-t-il quelque chose que tu voudrais changer ?
S.A.M : En fait, il n’a aucun pouvoir d’intervention, c’est justement ça qui est intéressant dans ce thème. Il peut remonter le temps, mais pas s’y matérialiser. Il ne peut donc rien changer, juste observer.
Ah ah, oui, j’aimerais ! Savoir qui a réellement assassiné Kennedy ou Marylin Monroe lol, revivre les grands évènements, ce serait top. Mais changer les choses, non, ce serait bien trop dangereux. Imaginez que j’intervienne pour que ma fille, Marine, ne se casse pas la jambe, il y a quinze ans au ski, et que, quelques minutes plus tard, parce qu’elle ne s’est pas cassée la jambe, un skieur lui rentre dedans et la tue ? Idem pour les grands évènements comme le 11 septembre, les attentats etc. C’est monstrueux, mais d’un autre côté, les empêcher amènerait peut être à bien pire. Je ne voudrais pas courir ce risque.
G.T : Tara est un gros succès, les adaptations se multiplient, peut-on espérer un destin similaire pour Indiana ? Verra-t-on celui qui fait déjà craquer toutes les filles à l’écran un jour ? (Et avec ou sans t-shirt me demande-t-on dans l’oreillette !) Vas-tu instaurer les même traditions que pour Tara à savoir lecture de premier chapitre quelques mois avant la sortie du livre et sortie en grande pompe dans une librairie parisienne ?
S.AM : Oui, et c’est génial, parce que je vous annonce en grande avant première la liste des neuf pays qui ont déjà acheté la série animée, en quatre mois d’exploitation, c’est un énorme exploit de la part de Moonscoop : La Belgique, La Norvège, Le Moyen Orient, La Hongrie, Le Portugal, L’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, et Pologne ! Je suis vraiment contente pour les taraddicts de Belgique qui étaient un peu frustrés de ne pas pouvoir voir M6.
Pour Indiana, je ne sais pas. On m’a déjà proposé de me racheter les droits pour un dessin animé, mais je pense que le scénario est vraiment fait pour un film (abdos/pectoraux powaaaa !). J’ai donc envoyé le livre par mail à SND/M6, Universal et Europacorp/Luc Besson. J’attends leurs réponses, surtout celle de SND, qui attend celle de Summit, qui a produit Twilight et dont ils sont actionnaires. Croisez les doigts ! De plus, ce sera un film bien moins cher que Tara (pas de dragons, pas d’AutreMonde !) donc plus facile à réaliser.
Pour la lecture du tome 2 en avant première, je ne sais pas encore. J’ai tellement de travail qu’organiser deux lancements et même trois, plus deux avant premières et peut être aussi une troisième pour la Couleur de l’Ame de Anges, cela commence à devenir compliqué. Je suis en train d’y réfléchir pour l’année prochaine.
G.T : On sait que tu travailles déjà sur le Tome 2, que tu poursuis l’écriture de Tara et qu’en plus tu t’es aussi remise à l’écriture de La Couleur de l’Ame des Anges que certains Taraddicts de longue date (dont une, je ne citerai pas de nom mais ça commence par un N et ça fini par un E…) attendent avec impatience. Tu n’as pas peur que ton cerveau finisse par exploser ? Rassure-nous, tu dors quand même de temps en temps ? Comment fais-tu pour mener de front l’écriture de trois romans très différents ?
S.A.M : Facile. Je travaille sur Tara 9 le lundi, mercredi et vendredi, car c’est celui que je dois rendre le plus tôt. Ensuite, le mardi et le jeudi, je travaille sur la Couleur. A partir de Juin, puisque j’aurais terminé, je travaille sur Indiana 2, même si j’ai déjà commencé les premières pages. Donc pas de risque de me mélanger. Heureusement, les livres paraissent à plusieurs mois d’intervalle ce qui me laisse un peu de temps. Tara en septembre, Indiana en Mars et la Couleur en Janvier…Et lol, oui, je dors très bien, je me lève tôt, mais j’avoue que là, mon cerveau commence à atteindre ses limites. C’est assez cool de voir jusqu’où je peux le pousser !
G.T : Pour avoir lu le premier chapitre (et les deux suivants mais chuuut…), on retrouve dans Indiana comme dans tes autres livres ton humour légendaire. Quoi que tu écrives même quand c’est sanglant comme dans La Danse des Obèses, on éclate toujours de rire à un moment ou à un autre, es-tu capable d’écrire des trucs pas drôles ou est-ce que c’est juste biologiquement impossible et même quand tu essayes très fort ça ne marche pas ?
S.A.M : Ah, c’est amusant que vous posiez la question, c’est exactement ce qui s’est passé pour la Couleur. Au départ, c’était extrêmement drôle sauf que ça ne collait pas. Impossible de faire les deux en même temps. J’ai donc du me résigner à ce que les trente premières pages ne soient que très peu drôles le temps de poser l’univers des anges. Mais ne vous inquiétez pas, ensuite, je me suis lâchée ! Donc, pour répondre, oui, je peux le faire, mais à petites doses, au bout d’un moment, mon cerveau pétille et impossible de me retenir !
G.T : Dernière question, dont la réponse est-elle aussi très attendue par les Taraddicts/Indianaddicts, vas-tu partir en « tournée » à travers la France comme tu peux le faire pour Tara ? Et si oui est-ce que tu sais déjà un peu où tu vas aller ?
S.A.M : Oui, absolument. Je ne sais pas encore où exactement, car nous sommes en train d’étudier les invitations des nombreuses librairies qui me demandent de venir, mais la Normandie fera partie de la tournée, Clermont Ferrand aussi je pense etc.
Merci à toi de nous avoir accordé un peu de ton précieux temps pour répondre à ces quelques questions, et sache que tous les Taraddicts sont derrière toi pour la sortie de ce nouveau roman.
Merci merci à vous, mes merveilleux Taraddicts, de m’aider avec votre soutien et votre amour, à franchir ces énormes montagnes de travail et de stress !